28/01/2010

A Serious Man - Joel & Ethan Coen

Alors que la bande annonce, vive, répétitive et délicieusement irritante, laissait penser que les frères Coen donneraient dans la comédie dramatique efficace, le film n'apporte rien d'autre que de la lourdeur. Sur fond de culture juive, A Serious Man raconte le quotidien de Larry Gopnik (joué par le très bon Michael Stuhlbarg), un professeur de sciences physiques à qui tous les malheurs de la vie arrivent au même moment : sa femme demande le divorce, ses enfants ne l'écoutent plus, son poste de titulaire est menacé, etc.

Certes la photo, le décor, les costumes, la réalisation et d'autres points cinématographiques sont maîtrisés, mais il manque définitivement quelque chose pour que cela fonctionne. L'ambiance est malsaine ; c'est à se demander si Woody Allen n'aurait pas eu plus de délicatesse à traiter un sujet aussi oppressant...
Car au fond, oui, l'homme n'a aucun réel pouvoir sur sa vie. Celle-ci est inévitablement constituée d'interactions sociales qui l'empêchent de tout contrôler. Et non, assister à l'égoïsme et l'impuissance de l'entourage de cet homme en  pleine détresse morale ne fait pas rire : c'est frustrant et agaçant.
À noter tout de même l'unique séquence amusante du film qui est conduite par l'hilarant Simon Helberg (Howard Wolowitz dans la série The Big Bang Theory), interprétant le rôle de Rabbi Scott, le rabbin junior. Après ça, on ne regarde plus les parkings de la même façon !

En bref, décevant. Joel et Ethan retrouveront-ils l'harmonie de Burn After Reading ?

25/01/2010

Sélection des 10 meilleurs concerts de 2009

Faire un choix pour l’année 2009 n’a pas été facile, et donc plus long que prévu, compte tenu du nombre et de la qualité des concerts auxquels j’ai assisté.
Une nouvelle fois, ces concerts ne sont pas classés de 1 à 10 ; ils sont tous des souvenirs uniques en relation avec l’humeur du moment.

Muse @ Bercy – 17 novembre
Paul McCartney @ Bercy – 10 décembre
Roger Hodgson @ Olympia – 23 mai
Them Crooked Vultures @ Rock en Seine – 30 août
Miike Snow @ Le Point Éphémère – 9 novembre
The Prodigy @ Rock en Seine – 30 août
The Dead Weather @ La Cigale – 29 juin
Crosby, Stills & Nash @ Olympia – 4 juillet
Boys Noize @ Bataclan – 23 octobre
White Lies @ Les Saints (Mtl) – 30 mars


Bonus !
Parce que ce sont aussi des valeurs sûres.

Holy Fuck ! @ Le Point Éphémère – 6 mai
Birdy Nam Nam @ Olympia – 7 mai
Julian Plenti @ Alhambra – 13 décembre


2009 a placé la barre très haut. Mais la fréquentation des salles risque d’être sûrement moins assidue en 2010.

17/01/2010

Invictus - Clint Eastwood

Ce n’est encore pas avec ce film que le réalisateur de génie Clint Eastwood amorcera sa descente… Traitant un sujet plus édifiant, Invictus raconte comment Nelson Mandela a réuni son peuple divisé après l’Apartheid.

Et dès les premières images, sensible à ce sujet et à ce moment de l’Histoire, la gorge se noue. Pendant tout le film, Eastwood est à la limite de verser dans le dramatique à l’américaine ; mais sa délicatesse, ses touches d’humour si simples, et sa capacité à filmer l’humanité et l’intime prennent le dessus.
Au cœur de l’âme humaine, c’est une belle leçon d’humilité que l’on peut revivre grâce à cette adaptation d’un livre du journaliste John Carlin. Morgan Freeman, en Mandela, est décidément un maître de l’interprétation. Quant à Matt Damon, en capitaine de l’équipe de rugby d’Afrique du Sud, il n’a rien à lui envier : à croire qu’il lui suffit d’enfiler des chaussures à crampons pour jouer son rôle impeccablement !
Si la tension est maintenue, alors que le résultat de cette finale de Coupe du monde de rugby 1995 n’est pas un secret, c’est parce qu’on jubile de voir peu à peu des hommes à la rancœur légitime se rassembler autour d’une même chose (ici le sport), pour finalement amorcer la reconstruction de leur pays.

Seul bémol : que fait cet extrait incongru de la chanson du générique de fin au milieu du film ?

16/01/2010

Contra – Vampire Weekend

Le 9e article de Curse of the Ninth Symphony se devait d'être musical.


Contra est sorti il y a quelques jours, mais j’avais déjà eu un avant-goût de la majorité des titres entre leur concert à Rock en Seine et leur passage à l’Album de la Semaine. Ce que j’avais entendu dans les studios de Canal+ n’augurait que d’excellentes choses, mais un live peut parfois être trompeur…

Ce petit sourire dès les premières notes, lui, ne trompe pas : la déception ne sera pas au rendez-vous ! Le deuxième album de Vampire Weekend a l’originalité du premier et les marques d’une belle évolution musicale. Rares sont les deuxièmes opus d’une telle qualité. Le talent, ça ne s’invente pas : Vampire Weekend n’était donc pas un trésor unique ; Contra le rejoint sans conteste au pays des albums indispensables.
Outre ce son propre aux quatre New-Yorkais, qui se démarque de tout ce que l’on peut entendre, le mastering est impressionnant de professionnalisme. Et si la voix extraordinaire d’Ezra Koenig se mêle parfaitement aux cordes, percussions et autres sonorités, la chaleur des émotions n’en souffre pas.
Entre joie et mélancolie, Vampire Weekend transporte son auditeur dans un autre monde dès l’introduction avec l’entêtant Horchata, et poursuit le voyage dans un ciel sans nuage vers des vacances californiennes qui promettent des danses endiablées. Finalement, on prend son temps pour attraper un taxi étonnamment apaisant, mais on court pour voir ses cousins complètement déjantés. Prêt à abandonner le bonheur sur un air de générique de fin, on repart dans une dernière danse avec le fils d’un diplomate et on atterrit en douceur avec un I Think ur a Contra à l’atmosphère islandaise...

Deux ans après leur premier album, Vampire Weekend continue d’insuffler un nouveau souffle au rock et confirme mes premières impressions : ils s’imposent parmi les grands. Peut-on m’en vouloir d’attendre déjà avec impatience le troisième album alors que Contra se révèle être au-delà de mes espérances ?

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15/01/2010

L'Étrange Histoire de Benjamin Button - David Fincher


Les cinémas UGC rejouant certains films de 2009 dans leurs salles, j'ai voulu aller à la rencontre de ce Benjamin Button dont on m'avait tant parlé. À sa naissance, Benjamin est vieux. Et plus le temps passe, plus il rajeunit. Cette vie à contre-sens pose évidemment la question du temps et donc de la mort. Peu importe les apparences, vieillir ou rajeunir, le temps ne se rattrape pas : il est irréversible.

L'invraisemblance de l'histoire disparaît au fil des minutes car on se laisse aisément porter par le jeu des acteurs. Le couple Pitt/Blanchett, déjà sublime dans Babel, renouvelle une performance d'une grande qualité. Il est surprenant à tous les âges, elle est impressionnante de grâce ; et quand le film peine à évoluer, leur interprétation est un refuge pour le spectateur.
Car, même si les effets spéciaux sont incroyables et qu'ils ne viennent pas souiller la photo, que les décors sont très beaux (à noter que les scènes qui se passent à Paris sont tournées à Montréal), et que la bande originale, offrant un délicieux Twist & Shout des Beatles, n'empiète pas sur les images, le scénario est parfois un peu creux et traîne en longueur.
Heureusement que le concept d'histoire dans l'histoire est là pour redonner un certain relief à l'intrigue. Daisy, en fin de vie sur son lit d'hôpital, fait lire le journal de Benjamin à sa fille.  Ainsi, le spectateur revient régulièrement dans un autre temps :  pirouette narrative qui épaissit un récit trop descriptif par moments.

Avec cette histoire empruntée à la nouvelle éponyme de Francis Scott Fitzgerald, David Fincher réalise un film touchant, sans tomber dans l'émotion à outrance.

14/01/2010

Bliss - Drew Barrymore




Elle porte le nom d'une merveilleuse chanson de Muse, mais Bliss n'a pas la vie qu'elle voudrait mener. Sa mère la pousse à participer à de nombreux concours de beauté qui ne l'enchantent pas, et elle vit dans une petite ville paumée à quelques kilomètres d'Austin au Texas.

Drew Barrymore réalise un premier long-métrage à son image : girly, trashy et romantique. Même si l'histoire est balisée, elle joue sur des clichés sans lourdeur et emmène le spectateur dans un univers underground : le roller derby.  C'est donc en découvrant ce sport que la jeune héroïne va s'épanouir, rire, souffrir... En un mot : vivre.
S'il n'est pas nécessaire de s'attarder sur la performance de l'actrice principale, Ellen Page, qui ne semble pas être sortie de son interprétation de Juno, les seconds rôles apportent de la matière et sont étonnamment bien dirigés. Juliette Lewis est hallucinante en bad girl écorchée, Marcia Gay Harden tient parfaitement son rôle de mère sévère et coincée dans ses principes, et la présence de Drew Barrymore est toujours un régal. Enfin, le travail touchant d'Alia Shawcat au même titre que les courtes apparitions d'Ari Graynor (Une Nuit à New York) confirment le fait qu'elles méritent toutes les deux des rôles plus importants.
La bande originale est très péchue, très rock’n’roll : Radiohead (No surprises), MGMT (Kids), The Strokes, Kaiser Chiefs, Ramones, The Raveonnettes, The Go ! Team, The Breeders et Eagles of Death Metal pour ne citer qu’eux.

Léger et divertissant, c'est un premier film à voir entre filles ; j'attends le deuxième !

12/01/2010

Agora - Alejandro Aménabar


Après le très intime Mar Adentro, Aménabar signe un péplum métaphysique réussi mais inégal. Certaines séquences sont de très beaux moments de Cinéma, d’autres affaiblissent cette reconstitution d’un moment historique : la révolte des Chrétiens dans l’Empire romain au IVème siècle après Jésus-Christ.

Malgré un rythme déséquilibré, le film propose une réflexion omniprésente sur l’irrationnel, l’intolérance et le danger de laisser une quelconque prédominance à la religion.  On fait rapidement le rapprochement avec la société d’aujourd’hui et les problèmes liés au fanatisme religieux. Le constat est évident : le monde n’a pas changé, l’humanité se détruit elle-même.
Une femme se dresse pourtant au milieu de ces guerres ayant pour unique but le pouvoir. Incarnation de la pensée, la philosophe et astronome Hypathie est la figure vers qui tout converge. D’ailleurs, la brillante Rachel Weisz porte le film de bout en bout. Dévouée à la connaissance cosmique et mariée à ses convictions philosophiques, elle sera punie pour avoir osé remettre en question des lois divines établies à propos de l'univers et refusé de s'effacer derrière le Christianisme.
Revivre la destruction révoltante de la grande bibliothèque d’Alexandrie n’est pas une partie de plaisir quand on attache une importance considérable aux manuscrits originaux, au patrimoine culturel et au savoir en général. Mais l’utilisation de certains effets numériques gâche le réalisme et la profondeur du sujet.

Quant à la scène finale : brève, intense et poétique.

11/01/2010

La Route - John Hillcoat




De la tristesse. Voilà ce que l'on ressent à la fin de ce film bouleversant. Sorti en 2009, j'avais très envie de voir cette adaptation du roman de Cormac McCarthy (que je n'ai pas lu), même avec un peu de retard.

Comment transmettre l'espoir dans un monde post-apocalyptique ? Un père (Viggo Mortensen, excellent) tente l'impossible en choisissant de survivre et d'éduquer son fils dans un monde sans espoir où ils deviennent les proies de bandes armées antropophages. Sur une route périlleuse, le fantôme de la femme de leur vie (Charlize Theron, femme et mère impuissante devant le danger) les hante ; on comprend par une série de flashbacks qu'épuisée par l'absence d'espoir et déjà vide intérieurement, elle choisit de se laisser mourir dans l'obscurité.
L'absence de prénoms renforce l'idée que c'est bien entre père et fils qu'ils se retrouvent. Ils font des rencontres terrifiantes ou touchantes, mais il y a toujours cette méfiance en tension permanente qui captive le spectateur.
Les décors et la photographie servent parfaitement la réalisation dans un souci de réalisme qui dérange. Que ferions-nous dans cette situation cauchemardesque (qui n'est pas si improbable) ? Où sont les limites de l'humanité ?

Un film prenant et juste dont on ressort dévasté.

09/01/2010

Puggy + Soldout @ Glazart, quand Belgique rime avec musique !

Ce jeudi, le Glazart accueillait trois groupes de la scène belge à l’occasion de la 37e édition des Concerts Outrageusement Publics organisée par Radio Néo.


Matt Bioul 
Arrivée à 20 h 30, le concert de Matt Bioul touche à sa fin. Son nom est écrit avec une guirlande de loupiotes jaunâtres sur une plaque noire cachant son clavier. La salle n’est pas encore bien remplie mais certains fans sont là. Le chanteur annonce que ce sera leur dernière chanson : Waiting for The Sun. Ils sont cinq sur scène : le chanteur claviériste, un bassiste, deux guitaristes (l’un joue sur une électrique, l’autre sur une acoustique) et un batteur. Le son n’est pas mauvais, assez fort, mais ça n'empêche pas les gens d'essayer de se parler... Même si la dernière chanson était en fait l’avant-dernière, je ne peux pas vraiment juger de leur prestation. La voix est juste mais s’associe à un style pop auquel je n’accroche pas.


Le changement de scène se fait assez rapidement. Ziggy installe sa batterie. Puis Romain teste son micro et sa basse. Et enfin Matthew arrive pour vérifier micros, clavier et guitare.
Je ne sais pas d’où sort la présentatrice mais, outre le fait qu’elle n’arrive pas à trouver d’accroche avec le public, elle se trompe dans la présentation du groupe en disant que Puggy n’a qu'un seul EP : Teaser. Or, ces trois jeunes Belges ont déjà un excellent album à leur actif, sorti en 2007 : Dubois Died Today.
Découverts le 6 février 2008 en première partie des Smashing Pumpkins, je suis immédiatement tombée sous le charme de ce trio anglo-franco-suédois réuni à Bruxelles. Après les avoir revus au Trabendo en première partie de Fiction Plane le 27 mars 2008, après avoir acheté leur premier album que j’ai écouté et réécouté en intégralité, je suis allée les voir à La Maroquinerie le 4 juin 2009. Les nouvelles chansons m’ont conquises et leur performance scénique a pris de l’assurance.


Puggy
"On va faire de la musique conceptuelle ce soir" : voilà les premiers mots de Matthew Irons quand il s’installe au clavier. L’humour est toujours là mais le clavier indique qu’ils vont commencer par une de leurs dernières chansons.
Il est 21 h 10, le public semble être composé uniquement de fans avertis ; le groupe entame I Do, et une vague d’enthousiasme envahit le Glazart. Toujours aussi énergiques, souriants et doués techniquement, ils enchaînent les nouveaux titres comme How I Needed You, Teaser, She Kicks Ass et d’autres dont je ne connais pas les noms ; certes très bons, mais plus pop et moins originaux que ceux du premier album. Ziggy demeure un excellent batteur qui ne cesse de m'impressionner ; je me devais de le préciser ici. Et j’ai quand même eu le bonheur d’entendre Burn et Insane qui, pour moi, se démarquent nettement dans un style plus rock : différent de tout ce que l’on peut entendre aujourd’hui grâce à la guitare acoustique.
Matthew présente le groupe et fait un peu de pub (Myspace et prochain album bientôt) pendant le break d’Insane alors que tout le public reprend les chœurs. Ils s’en vont à 21 h 50, le rappel est digne de grands groupes et me paraît logique compte tenu de ma frustration quant à l’absence de la majeure partie du premier album. Ils reviennent sur scène à 21 h 55 pour nous annoncer qu’ils ne peuvent pas jouer plus de chansons par manque de temps et rappellent leur prochaine date à Paris : rendez-vous le 26 janvier au Nouveau Casino donc !


Dernier groupe de la soirée : on finit par l’électro de Soldout ! La présentatrice ne se décide toujours pas à réaliser que les formations présentes ce soir ont fait d’autres choses avant : elle mentionne seulement Cuts sorti en 2008, alors qu’il est sorti en 2009 et qu’un très bon premier album l’a précédé : Stop Talking en 2006.
J'ai découvert ce groupe lors du concert d’Indochine au Théâtre Mogador le 31 mars 2006 ; j'ai davantage apprécié la première partie que la suite du concert… Charlotte et David m’ont emportée dans leur délire électro à voix féminine.


Soldout
À 22 h 20, la salle a changé de public. Les gens sont là pour eux, mais moins nombreux que pour Puggy. Converses, slim noir et Wayfarer solaires, Charlotte a évolué mais sa voix est toujours au top. Je ne m’en étais pas rendu compte avant, mais elle me fait parfois penser à celle de la chanteuse de Soho Dolls.
C’est du bon son électro qui prend toute sa valeur en live. David est plus timide mais est à la hauteur derrière ses machines, et Charlotte assure un mini-show et jongle avec ses micros. Le public reprend I Can't Wait et I Don't Want To Have Sex With You. Bien entendu, il y a toujours quelqu'un de complètement ivre qui pousse tout le monde pour se mettre devant, alors qu’il est à peine capable d’ouvrir les yeux… Bref. Pendant le rappel, Charlotte descend dans la fosse pour danser avec tout le monde ! Le show se termine à 23 h 10 : il était apparemment retransmis sur Radio Néo au même moment.


Pour une première soirée concerts en 2010, le bilan est plutôt positif. En espérant que l’album de Puggy ne soit pas trop inférieur au premier, et que Soldout se fasse connaître en gardant cette belle attitude sur scène.

05/01/2010

Sélection des 10 meilleurs films de 2009


Tardive mais enfin constituée, cette liste présente les dix films qui m'ont fascinée en 2009 pour différentes raisons.
Encore une fois, ce choix ne répond à aucun classement compétitif ; et je tiens à préciser que ma fréquentation des salles obscures n'a pas été sans limite.

Le Ruban blanc - Michael Haneke
Milk - Gus Van Sant
The Reader - Stephen Daldry
Inglorious Basterds - Quentin Tarantino
Good Morning England - Richard Curtis
Where The Wild Things Are - Spike Jonze
Le Concert - Radu Mihaileanu
Up - Pete Docter, Bob Peterson
Numéro 9 - Shane Acker
Avatar - James Cameron


Bonus !
Parce qu'ils font partie des films à voir.

Gran Torino - Clint Eastwood
Slumdog Millionaire - Danny Boyle
The Imaginarium of Doctor Parnassus - Terry Gilliam


Cette belle année cinématographique réveille intensément l'envie de se faire des toiles plus souvent en 2010 : moins de concerts et plus de Cinéma ?