01/07/2011

30 Seconds to Mars @ Olympia

Après l'intimité du concert privé du 8 juin à La Maroquinerie, on s'attendait à un show plus musical et plus puissant de la part de 30 Seconds to Mars à l'Olympia le 15 juin. On a eu droit à un show tout court (et plutôt court), de la part d'un Jared Leto plus fédérateur que jamais, qui parle plus qu'il ne chante. Mais quand on ne fait pas partie de l'Echelon et qu'on ne voue pas un culte au groupe (quand ce n'est pas au seul chanteur), on se prend à râler en sortant, déçu d'avoir entendu si peu de musique, surtout quand elle est si bonne sur album.

D'abord, CB7 a livré une performance déplorable, qui a pourtant plu au public, mais probablement parce que c'était le choix de 30STM. On se demande comme un groupe si dénué de talent et de sensibilité musicale peut se retrouver sur la scène de l'Olympia, puis on apprend que c'est Shannon Leto qui les produit. Une autre question se pose alors : comment un batteur si bon peut-il adouber des Canadiens si mauvais ?

Les lumières s'éteignent à 21 h 45, se rallument, s'éteignent de nouveau... Quelques problèmes semblent empêcher le lancement du concert. Finalement, Tomo et Shannon font leur apparition sur Escape. La voix de Jared se fait entendre depuis les coulisses, et suite au fameux "This is war" repris en chœur par le public, un tombé de rideau de fond dévoile le symbole du groupe (triade) et son chanteur. On tente alors de profiter de Night of the Hunter et A Beautiful Lie avant de reculer pour échapper aux hystériques des premiers rangs. Et là, en une chanson, on a eu l'énergie qu'on aurait voulu avoir sur l'ensemble du concert : folie des deux côtés de la barrière, échange musical, son rock puissant, frissons... Attack est décidément l'une des meilleures compositions de 30 Seconds to Mars.
Jared continue à donner de la voix sur Search and Destroy mais commence à se reposer sur son public, qui s'occupe de la partie chant de This is War. Les envies révolutionnaires déclenchées par les paroles de ce morceau et les images de guerre et d'injustice qui l'accompagnent comblent cependant la déception de ne pas entendre davantage le chanteur, lequel reprend sa tâche sur 100 Suns et Vox Populi. Malheureusement, un problème technique interrompt cette dernière et plonge la salle dans le noir. Très professionnels, Jared, Shannon et Tomo réussissent à reprendre comme si de rien n'était. Ensuite, c'est au tour de Shannon d'avoir son petit moment de gloire : seul sur scène avec une guitare acoustique, il interprète sa composition, L490 (Equinox). Un moment de calme avant une deuxième partie de concert des plus frustrantes.
Pour la énième fois, Jared fait sa petite blague et chante Alouette, avant de passer un bon quart d'heure à encenser le public français et à annoncer en exclusivité une tournée hexagonale. Il enchaîne avec les acoustiques de From Yesterday, Revenge, un nouveau morceau (probablement une cover) et Hurricane. Quel dommage de ne pas avoir joué ces chansons avec le groupe au complet ! La dynamique n'est plus la même, et on commence à s'énerver de voir que le concert tourne un peu trop autour de Jared. Pour un concert intime, c'est agréable, touchant, spécial ; pour un Olympia, c'est désappointant. D'autant qu'après avoir entamé le rappel par The Kill, en y insufflant une belle chaleur sortie d'on ne sait où, 30 STM retombe dans la promotion avec le single Closer to the Edge (certes bon) et le traditionnel casting pour Kings and Queens... Encore un bon quart d'heure à attendre que les fans hardcore montent sur scène, pendant lequel Tomo et Shannon font patienter le reste du public avec une jam session reprenant quelques notes de Metallica et Pantera. Fin classique et confettis.

On n'ira pas au Zénith de Paris, et si ça continue comme ça, on n'ira plus du tout voir 30 Seconds to Mars sur scène. L'ambiance du live peut dégoûter du groupe alors que les trois albums sont des réussites musicales profondes et pleine d'émotions.

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De la critique positive et négative, oui ! Mais toujours construite et justifiée, merci !

L.