07/07/2011

Limitless - Neil Burger

Neil Burger, réalisateur de L'Illusionniste (film qui a eu le malheur de sortir après Le Prestige de Christopher Nolan), a décidé pour son troisième long métrage d'adapter un roman d'Alan Glynn, The Dark Fields. Le sujet est d'actualité, le visuel travaillé en conséquence et le résultat divertissant. Qui n'a jamais rêvé d'avaler une pilule décuplant les capacités du cerveau ? Limitless illustre agréablement cette éventualité, entre thriller et fantastique.

Le générique, avec ce travelling rapide dans les rues de New York, agit comme un anesthésiant sur le spectateur. Neil Burger installe les rôles, et celui qui va penser pendant une heure et quarante-cinq minutes, c'est le héros, sous l'emprise du NZT après quelques minutes d'une vie d'écrivain bordélique en manque d'inspiration se faisant larguer par sa petite amie.
Joué par Bradley Cooper, Eddie Morra est tantôt séduisant et charismatique, tantôt amusant et touchant. Grâce au NZT, il termine son livre et utilise l'intégralité de son potentiel pour accéder au pouvoir (par le monde de la finance, évidemment), mais fait également l'expérience des effets secondaires de cette substance. Et si son succès et l'obligation de faire face à une déchéance probable sont filmés, le réalisateur laisse de côté les questions d'éthique. Au spectateur de se sentir proche des choix du personnage principal ou non.
Enfin, nombre de sous-intrigues ne sont pas exploitées, mais les seconds rôles sont simplement correctes (même Robert De Niro) ; c'est bien Bradley Cooper qui intrigue et qui porte le film. Il est aussi bon dans les moments de faiblesse que dans les moments de gloire, techniquement aidé par l'exécution des variations de luminosité selon l'ingestion de pilule.

Stimulant.


Bradley Cooper
Robert De Niro

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De la critique positive et négative, oui ! Mais toujours construite et justifiée, merci !

L.