25/09/2011

I'm Still Here - Casey Affleck

À force d'entendre et de lire que la stratégie marketing de Casey Affleck et Joaquin Phoenix n'avait pas fonctionné, on en a entendu parler de I'm Still Here. Pourtant, au lieu de se délecter d'un tel échec, les médias auraient dû approfondir leur sujet et se pencher sur le film en lui-même et sur ce qu'il propose comme réflexion.


En 2008, Joaquin Phoenix annonce son retrait du monde cinématographique pour se lancer dans le hip-hop. Alors au sommet de sa gloire, il déclenche son impitoyable chute libre. Le poil long et le ventre rond de bière, Joaquin est méconnaissable. On ne sait pas si l'on doit être dégoûté ou attendri par ce personnage grincheux en pleine déchéance.
Et c'est bien de cela qu'il s'agit : on ne sait pas si l'on assiste à la véritable descente aux enfers de Joaquin Phoenix ou si ce documentaire est fabriqué. Peu importe que la vérité ait éclatée avant la sortie du film, on veut toujours y croire : la puissance des images, c'est qu'on se demande encore si c'est faux. Et dans les deux cas, Casey Affleck (beau-frère de l'acteur et réalisateur du film qui n'a décidément rien à envier à son frère Ben) montre son talent en même temps que celui de Joaquin : soit c'est vrai et c'est extrêmement touchant, soit c'est réfléchi et ça l'est très bien.
Les deux artistes, qui dénoncent au passage le système hollywoodien, jouent sur cette confusion entre le jeu et le réel. Ils travaillent les frontières. Ils troublent le spectateur. Mais finalement, n'est-ce pas ça le Cinéma ? Faire croire que le faux est vrai ?

Joaquin Phoenix est un très grand acteur.


Casey Affleck :
The Killer Inside Me

Ben Affleck :
The Town

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

De la critique positive et négative, oui ! Mais toujours construite et justifiée, merci !

L.