26/10/2010

The Town - Ben Affleck


En 2007 sortait le très bon Gone Baby Gone, premier long métrage de Ben Affleck, dans lequel il donnait le premier rôle à son frère, Casey Affleck. Depuis, Casey se distingue devant la caméra, notamment dans The Killer Inside Me ; ce que Ben n'a jamais vraiment réussi à accomplir, faisant très souvent les mauvais choix de films. On attendait donc son deuxième travail derrière la caméra avec une certaine impatience. Coup double, il confirme ses talents de réalisateur et interprète parfaitement le personnage principal.

Adapté de Prince of Thieves, roman de Chuck Hogan, The Town se déroule à Boston, la ville natale de Ben Affleck. Une ville qu'il filme décidément très bien, dans ses moindres recoins. Après l'enlèvement d'une petite fille dans les quartiers plutôt bourgeois (Gone Baby Gone), il s'attaque au quotidien impitoyable de Charlestown, le quartier pauvre ; un microcosme où se côtoient prostituées, flics, assassins, employés de banque, voyous...
Et si ce film traite évidemment des nombreux braquages commis à Boston, remarquablement mis en scène (sans jamais en faire trop dans l'action), il s'attarde aussi sur les personnages et leur psychologie, servis par des acteurs authentiques comme le fougueux mais fidèle Jeremy Renner (Démineurs) ou la fragile mais battante Rebecca Hall (Le Prestige ; Vicky, Cristina, Barcelona). Dans l'histoire, il ne sont pas seulement acteurs : ils ont une véritable épaisseur qui permet de travailler des sujets tels que la difficulté d'appartenir à une communauté, l'amitié jusqu'à la mort et la rédemption.
Cette sensibilité donne notamment naissance à des scènes à deux très profondes (Doug MacRay et son père, Doug et l'agent du FBI, Doug et James...). Des scènes disséminées dans un film au scénario solide, toujours tendu, qui commence in medias res mais qui ne se presse jamais, révélant un vrai sens du suspens. Un film dans lequel les méchants révèlent une facette émouvante de leur personnalité, et inversement.

Ben Affleck, le Guillaume Canet américain.

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De la critique positive et négative, oui ! Mais toujours construite et justifiée, merci !

L.