22/10/2010

The Social Network - David Fincher

F5. Que celui qui n'a jamais appuyé sur cette touche du clavier pour actualiser sa "home" Facebook me jette la première pierre. Alors qu'on est en plein dans l'ère facebookienne, David Fincher, maître dans l'art de filmer intelligemment, réalise The Social Network ; un long métrage captivant sur la genèse et l'ascension du réseau social le plus addictif jamais créé, initialement appelé "The Facebook".

Mais plus qu'un film sur Facebook, c'est un film sur Mark Zuckerberg. Et plus qu'un portrait tragique sur le fondateur de Facebook, c'est une réflexion sur la solitude et l'emprisonnement du génie, le succès, la gloire et le pouvoir du système. Enfin, malgré la fortune de ce jeune homme odieux en même temps que touchant, c'est une histoire dans laquelle le plus important ne se trouve pas dans les chiffres mais dans les lignes de code.
The Social Network profite d'une mise en scène carrée, d'une structure astucieuse mêlant procès et flashbacks, d'une photo de caractère, et de dialogues travaillés et cinglants joués par d'excellents acteurs. Il y a d'abord les très bonnes performances de Justin Timberlake en Sean Parker, Andrew Garfield (Boy A, L'Imaginarium du Docteur Parnassus) dans la peau de Eduardo Saverin, et Armie Hammer (vu dans la série Reaper) qui joue le rôle des jumeaux Winklevoss. Mais il y a surtout Jeisse Eisenberg, aussi fascinant que déstabilisant. Son interprétation est d'autant plus réussie quand on connaît la personnalité complexe du plus jeune milliardaire du monde. Issu de Harvard, Mark Zuckerberg est asocial mais passionné, égoïste mais terriblement seul, inquiétant mais brillant, suffisant mais incompris.
Le réalisateur de Seven, Fight Club, Zodiac ou encore L'étrange histoire de Benjamin Button, signe un film composé de nombreuses séquences prodigieuses à montrer dans les écoles de cinéma, comme la scène d'introduction (l'échange entre Zuckerberg et sa petite amie dans un bar), la séquence du premier piratage (passionnante, même pour les non-geeks), celle de la compétition d'aviron (chiadée alors que relativement utile), et la dernière, tout en justesse et en sensibilité. Aussi, comment ne pas mentionner la perfection de la bande-son ? Trent Reznor sublime l'univers que crée Fincher ; une association qui avait déjà donné le clip de Only, une remarquable chanson de Nine Inch Nails.

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De la critique positive et négative, oui ! Mais toujours construite et justifiée, merci !

L.