11/10/2011

Restless - Gus Van Sant


L'on aura beau parler de l'identité visuelle de Restless, des thèmes de prédilection de son réalisateur (la jeunesse et la mort), et de la luminosité avec laquelle est traité un sujet sombre et difficile, Gus Van Sant est quelque peu absent de son travail. Il y a certes les ingrédients, mais le résultat est à la limite d'être fade.

On trouve dans Restless de jolies scènes pleines de poésie et de bonnes idées (silhouettes dessinées à la craie sur le bitume ; Hiroshi, le fantôme japonais). On y entend Two of us des Beatles en ouverture puis du Sufjan Stevens ; et l'on y découvre Henry Hooper (fils de Denis ; le film est d'ailleurs dédié à ce dernier), qui promet d'avoir une belle carrière.
Mais, à l'image de l'actrice principale, le film manque de caractère. Mia Wasikowska n'a pas le talent pour porter le rôle d'une adolescente en phase terminale de cancer, et le couple qu'elle forme avec Henry Hooper ne fonctionne pas tant il est doucereux. L'erreur monumentale représentative de cet échec est d'avoir choisi Sympatique de Pink Martini pour une longue séquence sans dialogue. Du gâchis d'images.
Par ailleurs, la relation que ces deux jeunes entretiennent avec la mort n'est que partiellement abordée. La cause ? C'est un long métrage sur la vie. Mais la légèreté de ton, l'esthétique générale et l'économie de personnages secondaires (pourtant intéressants) éloignent de l'émotion. Gus Van Sant contourne. Et à trop vouloir échapper au larmoyant, il ne se dégage aucune tension de Restless. L'on en vient même à être mal à l'aise d'admettre que l'on reste plutôt indifférent.

Une déception.

Mia Wasikowska :

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De la critique positive et négative, oui ! Mais toujours construite et justifiée, merci !

L.