07/12/2010

Biutiful - Alejandro González Iñárritu

Biutiful n'est pas un mauvais film, mais le réalisateur, scénariste et producteur, Alejandro González Iñárritu, aurait pu mieux faire. Iñárritu, qui a aussi produit Mother and Child cette année, c'est celui qui a offert au cinéma Amours Chiennes, 21 Grammes et Babel. Mais avec ce long métrage, qu'il a coproduit avec les réalisateurs Alfonso Cuarón et Guillermo del Toro, il signe un drame intimiste bien trop misérabiliste.

C'est l'histoire d'un homme, de sa vie, de ses angoisses... Et c'est déjà perturbant quand on a l'habitude des destins croisés scénarisés par Guillermo Arriaga. Mais Iñárritu s'est séparé de ce dernier, et livre une succession étouffante de malheurs liés à la mort, dans une ville sordide habituellement représentée comme festive : Barcelone.
Hormis une scène bouleversante entre un père et sa fille réaliste, et une autre touchante et étrange entre un fils et le cadavre plutôt bien conservé de son père (mort plus jeune que lui), le film, porté par Javier Bardem (prix d'interprétation masculine au festival de Cannes), en fait trop.
L'ensemble aurait mérité des coupes, pour ne pas emprisonner le spectateur dans une triste et lourde fièvre approchant les deux heures et demie. On finirait presque par ne plus être touché, insensible à cette montagne de séquences funestes.

Biutiful conserve une certaine saveur grâce à la langue espagnole qui réchauffe ce film dénué d'espoir.

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De la critique positive et négative, oui ! Mais toujours construite et justifiée, merci !

L.