22/11/2011

Polisse - Maïwenn

Parfois, on n'aime pas l'attitude d'une personne, mais on se sent obligé d'admettre qu'elle a accompli une très belle chose. Maïwenn a réalisé Polisse, un long métrage aussi bon que ses autres films étaient mauvais. Polisse a été récompensé par le Prix du jury au Festival de Cannes 2011, à juste titre, même si les critiques n'ont pas été unanimes.

Polisse décrit le quotidien des policiers de la BPM (la brigade de protection des mineurs). Maïwenn a pris le temps de développer l'histoire de ceux qui doivent chaque jour interroger des pédophiles, des parents maltraitants, des enfants et des adolescents perdus dans la société d'aujourd'hui, etc. Une multitude d'histoires se mêlent dans un montage habile, ponctué de scènes et de répliques cultes malgré des sujets difficiles.
La plus grosse erreur de la réalisatrice, c'est de s'être donné un rôle. D'abord parce qu'il n'est pas indispensable, ensuite parce qu'une autre actrice l'aurait mieux interprété. Cela dit, elle se rattrape avec le reste du casting (c'est toujours un plaisir de voir Nicolas Duvauchelle), notamment en choisissant Joey Starr, incroyable, et Marina Foïs, magnifique.
L'ensemble est nerveux, furieux, révoltant, mais aussi bouleversant, attendrissant et authentique ; juste en même temps qu'injuste. Polisse n'est jamais glauque ni tire-larmes (même si on en verse, de tristesse et de joie), c'est un film réaliste. On souffre d'assister à tant de violences humaines, mais c'est une souffrance utile.

"T'façon les mecs c'est tous des sales races."


Karin Viard :

Frédéric Pierrot :

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De la critique positive et négative, oui ! Mais toujours construite et justifiée, merci !

L.