29/06/2010

Ash + Alberta Cross + James Yuill @ La Maroquinerie, Inrocks Indie Club

 

Ash avait annulé son concert au Point éphémère en mai dernier. Une seule chance pour se rattraper : la soirée Inrocks Indie Club à La Maroquinerie le 23 juin,  avec Alberta Cross et James Yuill. Un peu d'électro, un peu de rock et un peu de pop pour ces concerts au goût amer... Arrivée à 20 heures, invitation récupérée et salle aux trois quarts vide.





James Yuill
Mea culpa, je ne connaissais pas l'artiste. Il y a tellement peu de monde que l'on peut s'asseoir sur les petites marches sans cesser de voir le londonien (que l'on croirait sorti de l'épatante série The Big Bang Theory) évoluer avec ses machines, entre son Mac, ses pads, son clavier et sa guitare. Le côté électro est intéressant, notamment à certains moments qui partent en minimale travaillée. Mais à cette heure-ci, le public n'est pas vraiment dans l'ambiance. D'autre part, la voix et les sonorités folk ne sont pas un choix judicieux : on perd en dynamique. Et quand James Yuill demande son avis au public pour la dernière chanson, ce dernier vote (assez logiquement) pour une instrumentale électro énergique plutôt que pour une chanson douce aux accents pop. L'ensemble reste honorable et donne envie de se pencher sur les deux albums studio.

Alberta Cross
Leur passage en novembre 2009, dans cette même salle, avait été un régal. Aujourd'hui, les fans ont fait l'impasse : la salle est à moitié vide et le public semble attendre Ash. Petit à petit, les membres du groupe ont du mal à cacher leur déception. Évidemment, ça suit toujours musicalement parce qu'ils sont très bons ; le leader, Petter Ericson Stakee, accorde même sa guitare au beau milieu de Broken Side of Time, sans qu'on ne l'entende. Mais le bassiste commence à vider plusieurs bouteilles de bières sur scène, et le batteur s'ennuie fermement. Petter donne beaucoup pour motiver tout le monde, mais le public ne répond pas présent et ne lui répond pas tout court. Alberta Cross joue dix chansons, quelques unes du premier album et de nouvelles compositions. Ils terminent sur l'excellente ATX et s'échappent, le visage tiré par des sourires forcés, pour boire un verre, ou plus...

Ash
Même si c'est le groupe le plus attendu de la soirée, et que cela fait des années qu'ils ne se sont pas produits sur scène en France, Ash n'a pas réussi à remplir La Maroquinerie. La majorité trentenaire et masculine s'est regroupée dans la fosse. Et c'est ce public qui va contribuer à installer une très bonne ambiance. La nostalgie a généré un enthousiasme hors du commun, le groupe lui-même est agréablement surpris par l'accueil qu'on leur réserve. Accompagné du guitariste de Bloc Party, les musiciens passent sincèrement une bonne soirée et livrent leur pop des nineties dans la bonne humeur. Tim Wheeler, chanteur et guitariste, éternel adolescent, ne faiblit pas une seconde. Sa voix tient sans problème, et le public tient à reprendre les paroles et à échanger des "yeah" et autres cris avec lui. À 23 h 45, le concert se termine sous les acclamations des spectateurs comblés. Belles retrouvailles !


Après, sur la terrasse, on a pu voir, entre autres, Austin Beede dans un triste état, et Tim, simplement adorable.

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De la critique positive et négative, oui ! Mais toujours construite et justifiée, merci !

L.