18/11/2010

Vampire Weekend @ Zénith de Paris

"Alors, c'était comment Vampire Weekend ?" Euh... C'est loin ça, il y a eu une nuit de sommeil entre la soirée et ce matin ! Mon sixième concert de VW... Mon sixième concert de VW ?! Serait-ce une coïncidence ? Suis-je maudite par le chiffre 6 ? Un neuf à l'envers... C'est l'enfer ! Muse, Misteur Valaire, et maintenant Vampire Weekend, le sixième concert n'est pas digne du talent du groupe. Tandis que pour MV à La Maroquinerie, la faute revenait surtout à leur dernier album, le concert de VW a subi les mêmes gênes que le deuxième concert de Muse au Stade de France : le public.


Tout d'abord, le show s'annonçait moins bon que les autres, tout simplement parce que le dernier concert parisien de VW avait été une apothéose : leur passage à l'Olympia. Pour assurer la première partie des quatre New-Yorkais dans le vent : Jenny and Johnny, des Américains de la côte Pacifique, qui ont commencé à 20 heures ; on les entendait déjà depuis l'allée menant au Zénith de Paris. En entrant dans la salle, il n'y a pas d'autre choix que de se diriger en gradins : la fosse est pleine à craquer. Le son est moyen, comme toujours dans cette salle ; les aigus sont insupportables et la voix féminine, aussi claire soit elle, fait très mal aux oreilles. Le groupe de Los Angeles joue une espèce de rock alternatif country. Il n'y a rien d'intéressant, rien de nouveau, rien qui mérite une attention particulière. C'est plat, mais ça a l'air de fonctionner, pendant quarante-cinq minutes, sur un Zénith bondé et réceptif.

Après une demi-heure d'attente, les vampires font leur entrée sur un beat de rap américain moins old school que le Jump Jump de Kris Kross à l'Olympia. Ils entament Holiday avec un son très moyen. La fosse semble amorphe. Ah ! Non ! Les gens sont tout simplement trop occupés à filmer les bras en l'air... Sur White Sky, le public se réveille, mais seulement sur le refrain. En revanche, le "merci" d'Ezra déclenche des cris hystériques, qui continuent sur les minibreaks de Chris, le batteur, pendant Cape Cod Kwassa Kwassa. Ce dernier est indiscutablement impressionnant de constance, et ce depuis leur premier passage à l'Album de la Semaine, en 2008. Pour le reste, la prestation est propre.
Avec l'enchaînement I Stand Corrected/M79, on comprend que la majorité du public ce soir ne réagit que sur les tubes : l'ambiance est morne sur la première, excessivement enthousiaste sur la seconde. Les gens ne savent même pas quand reprendre les chœurs, et ça les fait rire. Moi, ce qui me plaît, c'est plutôt de m'extasier (intérieurement) à l'écoute de la partie batterie sur Bryn (que le groupe n'avait pas joué à l'Olympia, mais ils avaient alors interprété Boston (Ladies of Cambridge)). Les essais d'Ezra pour modifier sa voix ne mettent même pas la puce aux milliers d'oreilles du Zénith... La version de California English sans les violons mimés au clavier vers la fin, c'est une idée ! VW délivre encore trois chansons de Contra, son deuxième album : Cousins, toujours efficace, Taxi Cab, lourde et hors tempo (Rostam, le claviériste, tente désespérément de suivre la lenteur des autres), et Run, égale à elle-même.
"Merci Paris. La prochaine chanson est très facile pour danser !" A-Punk résonne dans la salle, les gradins se lèvent enfin (pour se rasseoir à la fin du morceau). "Do you remember this one ?" One (Blake's got a new face). Le public a enfin compris, au bout de deux albums, comment répéter la phrase de ce titre de Vampire Weekend ! On revient à Contra avec Diplomat's Son, morceau sur lequel Chris, le bassiste, effectue quelques petits pas de danse, et Chris, le batteur, réalise une bonne performance. Le jeu de ce dernier est vraiment mis en avant ce soir, et c'est justifié ! Il donne une énergie incroyable, qui explose sur Giving up the gun. Le single bénéficie alors d'une belle intensité inattendue.
Vampire Weekend termine avec Campus et Oxford Comma sans interruption, pendant lesquels une seule silhouette saute, juste devant Ezra. Il y a bien évidemment toujours quelques crétins pour se plaindre de la durée du concert (une heure et quart), alors que VW a un répertoire de deux albums comportant des chansons relativement courtes. Bref.
Le rappel est annoncé par Rostam, disant en français que la mélodie de Horchata est simple et qu'on peut la reprendre ; le public des gradins se relève. Ensuite, Ezra, l'époustouflant chanteur-guitariste qui ne semble pas savoir faire de fausses notes, introduit Mansard Roof, leur "shortest song", en demandant au public de réaliser une chorégraphie très simple avec les doigts (un langage universel). Enfin, avant de clore presque traditionnellement sur Walcott, les quatre New-Yorkais déclarent que ce soir était leur dernier concert français de la tournée de Contra, et que la prochaine fois qu'ils reviendront, dans un ou deux ans, ils apporteront un troisième album. On peut donc conclure que la setlist de ce 17 novembre 2010, identique à celle de l'Olympia (à deux détails près), changera.


Je n'ai pas eu droit à I Think ur a Contra, et j'espère que cette malédiction du sixième concert ne s'applique qu'au sixième et à l'année 2010...

2 commentaires:

  1. Tu as eu ton 3e 6. Je crois que tu es désormais en paix

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  2. J'étais au premier rang en face d'Ezra et franchement j'ai vécu un super concert. Après, je peux pas comparer c'était mon premier de VW mais, comme pour Muse (je suis de MM), je pense que tu étais surtout mal entourée. Dommage parce que moi j'ai vraiment aimé.

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De la critique positive et négative, oui ! Mais toujours construite et justifiée, merci !

L.