29/03/2010

La Rafle - Roselyne Bosch

Quatre heures du matin, 16 juillet 1942, Paris. L'histoire de ce film, c'est l'Histoire. L'un des événements les plus honteux de l'humanité. Basé sur le témoignage de Joseph Weismann (joué par le prometteur Hugo Leverdez), Rose Bosch signe un film éprouvant mais larmoyant, historiquement indispensable mais cinématographiquement prescriptible.

Sous le gouvernement de Vichy, la police française, sur ordre de l'occupant nazi, rafle treize mille Juifs français dont quatre mille enfants. Ils sont entassés dans le Vélodrome d'Hiver pendant trois jours, avant d'être envoyés dans des camps de transit, puis déportés vers les camps de concentration.
Mais alors que les faits parlent d'eux-mêmes, que l'Histoire parle d'elle-même, il a fallu qu'on y rajoute une musique intensément émouvante. Les violons enfoncent les plus sensibles dans des sanglots à répétition et arrachent les larmes de ceux qui  avaient la gorge nouée devant tant d'horreur.
Cependant, il y a des points positifs indéniables. Et si la reconstitution du Vél' d'Hiv est impressionnante, la grande force du film réside dans le jeu des enfants et la place qu'on leur donne. Mention toute particulière aux jumeaux Mathieu et Romain Di Concetto dans le rôle du petit Noé Zigler, merveilleusement attendrissant. Les stars deviennent alors secondaires et assument très justement leur rôles : Jean Reno est stupéfiant dans une interprétation tout en retenue, Gad Elmaleh est crédible et touchant, et Mélanie Laurent impliquée et sincère. Chacun s'éclipse derrière son personnage et donne à voir le déchirement de ces milliers de familles, de ces milliers d'êtres humains.

Un film pour la mémoire.

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De la critique positive et négative, oui ! Mais toujours construite et justifiée, merci !

L.