Pour pouvoir écouter et voir Aufgang se produire sur la scène de la Machine du Moulin Rouge (ex-Loco) le 25 mars, il fallait tenir éveillé jusqu'à 23 heures. Mais qu'est-ce qu'on ne ferait pas pour deux pianistes et un batteur qui travaillent l'électro comme jamais grâce à leur formation classique ?
Très simplement, Aymeric Westrich, Francesco Tristano et Rami Kalifé se sont installés aux pianos et à la batterie, comme s'ils ne voulaient déranger personne. Le public, se trouvant principalement autour du bar ou à l'étage dans l'espace V.I.P., profite des cinq premières minutes du premier morceau pour s'installer plus près de la scène. La disposition des pianos en face à face, et de la batterie au milieu et plus en arrière, est bien pensée : pendant tout le concert les pianos se parlent, se querellent et se réconcilient, avec la batterie pour médiateur. Les trois brillants musiciens échangent beaucoup de regards, de sourires et de plaisir. Ils partagent. De plus, il y a un véritable équilibre musical : si parfois la rythmique (également produite grâce à un Mac) est mise en avant, le dialogue harmonieux des pianos demeure bien présent.
Malheureusement, la majorité du public est éméchée, droguée ou juste inattentive, et c'est très énervant. Beaucoup sont là parce qu'ils ont été invités et qu'apparemment c'est hype d'aller voir Aufgang... Quand le groupe joue intensément, ça calme tout le monde ; mais dès que les mélodies se font plus douces, il est impossible de faire abstraction de cette rumeur permanente : c'est insupportable. Cependant, ces pianistes qui jouent de temps en temps debout, portés par la musique (et l'improvisation ?), ont l'air ravi, tout comme le batteur. Le public n'est en effet pas avare en applaudissements (mécanisme ou sincérité ?) et en redemande.
Sur scène, Rami n'épargne pas sa batterie et Aymeric et Francesco parcourent de leurs mains virtuoses des pianos à queue qu'ils s'échangent. Ils transpirent et se donnent entièrement pour prouver que le classique n'est pas l'ennemi juré de l'électro. Debouts, ils ressemblent parfois à des artistes au-dessus de leurs platines. Ils vont même jusqu'à plonger leur bras dans les entrailles de ces bêtes noires à touches noires et blanches, pour faire sortir les sons directement des cordes : impressionnant.
Le mot de la fin ? Le classique électro-expérimental d'Aufgang est transcendant.
Sur scène, Rami n'épargne pas sa batterie et Aymeric et Francesco parcourent de leurs mains virtuoses des pianos à queue qu'ils s'échangent. Ils transpirent et se donnent entièrement pour prouver que le classique n'est pas l'ennemi juré de l'électro. Debouts, ils ressemblent parfois à des artistes au-dessus de leurs platines. Ils vont même jusqu'à plonger leur bras dans les entrailles de ces bêtes noires à touches noires et blanches, pour faire sortir les sons directement des cordes : impressionnant.
Le mot de la fin ? Le classique électro-expérimental d'Aufgang est transcendant.
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De la critique positive et négative, oui ! Mais toujours construite et justifiée, merci !
L.