28/04/2010

The Ghost Writer - Roman Polanski

Roman Polanski adapte L'homme de l'ombre de Robert Harris. L'histoire : un nègre (écrivain fantôme) est embauché pour écrire les mémoires d'un ancien Premier ministre britannique après la mort accidentelle de son prédécesseur. Mais en arrivant dans la maison du politicien, sur une île au large de la côte américaine, il découvre que celui-ci est accusé de complicité de crimes de guerre et que l'ex-ghost writer a probablement été assassiné.

Dans The Ghost Writer, Polanski joue avec le temps. Oscillant entre séquences courtes et séquences longues, il travaille le suspens et réalise un thriller sans beaucoup d'actions, tout en tension. La mise en scène est en effet tendue vers une fin qui ne s'essouffle pas, jusqu'à la dernière image. L'intrigue globale, ni compliquée ni évidente, renferme des détails proposant une réflexion sur des personnalités complexes.
Entouré d'eau, des médias et pressé par ses éditeurs, le personnage principal (sans nom, il faut le préciser) évolue au cœur d'un complot dans un décor des plus dépouillés, gris et assez angoissant. Ewan McGregor (Les Chèvres du Pentagone, I Love You Phillip Morris) est  inlassablement très bon. Tentant de résoudre une énigme avec sa curiosité pour seule arme, il donne la réplique à Pierce Brosnan, idéal pour ce rôle d'ex-Premier ministre en exil, à Kim Cattrall (Sex and the City), étonnamment juste, et à Olivia Williams, une actrice méconnue qui a la classe des plus grandes.
Outre la scène du bar de l'hôtel et celle de la visite chez l'ancien professeur d'université, il y a ce moment clé où la décision de s'exiler définitivement est prise. Impossible de ne pas faire le rapprochement avec la vie du réalisateur. Autre allusion à la réalité : le personnage du Premier ministre fait référence à un Tony Blair devant répondre à des accusations de crimes de guerre lors du conflit irakien. Mais Polanski ne s'attarde pas sur le problème politique en lui-même et se penche davantage sur les notions de pouvoir et de vérité.

La recherche de la vérité est dangereuse, la trouver mène souvent à la perte...

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De la critique positive et négative, oui ! Mais toujours construite et justifiée, merci !

L.