12/06/2010

Muse @ Stade de France, 11 juin 2010


Muse, premier round. Il est 17 heures, direction Stade de France, tout comme des dizaines de milliers de personnes. Mais, à mon habitude, je ne suis pas enthousiaste ; comme si c'était un événement sans grande importance. Je ne me rends pas compte. Peut-être est-ce parce que je les ai vus récemment au Casino de Paris ? Je ne sais pas. Premier problème : le code barre du ticket ne fonctionne pas. Petite frayeur. Second problème bien plus important : arrivée à ma place, je constate que l'un des énormes poteaux d'enceintes me barre la vue. Cela n'arrange pas mon état d'excitation zéro. Mais il est 18 heures passées et le premier concert a commencé...


I Am Arrows
C'est le groupe du batteur de Razorlight. Ils sont donc Anglais et jouent une pop-rock plutôt sympathique, presque pop'n'soul, mais pas transcendante. Ce qu'il y a d'intéressant, c'est qu'Andy Burrows prouve qu'il est aussi un très bon chanteur-guitariste. Cependant, je n'arrive pas encore à digérer la vue et à me concentrer sur la musique. De plus, il y a du mouvement autour : quelques rangs plus bas, les spectateurs ne voient vraiment pas grand chose...

The Big Pink
Le groupe est un duo anglais : un chanteur-guitariste et un bassiste. Mais ils sont trois sur scène, avec une fille à la batterie. Ils sont bien plus généreux que lors de leur passage à l'Album de la Semaine auquel j'avais assisté. Leur rock indie est assez profond, mais le cadre ne se prête définitivement pas à leur musique. Ce n'est toutefois pas mauvais, évidemment.

Editors
Je ne les avais pas vu depuis leur Bataclan en 2008 ! J'ai manqué leur concert à l'Olympia il y a quelques semaines (une longue histoire...). C'était donc une grande joie que d'apprendre qu'ils joueraient quarante-cinq minutes en première partie ce 11 juin 2010. Les musiciens sont toujours aussi bons (mention spéciale au batteur), et Tom Smith, showman à la voix chaude et grave, est parfait. Il donne du relief à l'atmosphère glaciale de leur rock britannique. Enfin, les chansons du dernier album, teinté d'électro, sont vraiment efficaces en live. Le bémol : des enceintes qui crachent et par conséquent une baisse du volume le temps de quelques chansons.

Ces premières heures ont été un peu frustrantes. Personne ne se lève, personne ne bouge... Pendant la performance d'Editors, je tentais de vivre le concert... Assise. Toutefois, il faut applaudir le choix des chansons pour patienter entre les prestations : Chemical Brothers, Arctic Monkeys, Radiohead, Prodigy, Daft Punk, Justice... Je vais m'arrêter là parce que Muse commence en avance : il est 21h20.


Muse
J'avais déjà remarqué la scène sublime, tout en perspectives. Mais Muse la rend magique. Des figurants envahissent le lieu munis d'énormes drapeaux. Matt, Dom et Chris ont encore une fois soigné leur entrée de concert en stade. Ils entament Uprising, tout le monde est debout et je ne vois plus rien à cause d'un grand monsieur. Je me déplace rapidement, plus près de la scène, pour qu'il n'y ait personne devant moi. C'est déjà l'hystérie sur Supermassive Black Hole et c'est encore pire sur New Born. Que ça fait du bien d'entendre New Born ! Et le bonheur ne s'arrête pas là puisqu'ils enchaînent avec la plus que parfaite Mk Ultra.
Première petite pause dans le plaisir : Neutron Star Collision (Love is Forever) suivie de Guiding Light. Je retourne à ma place, les sièges d'à côté sont inoccupés : je me décale et peux enfin profiter d'une meilleure vue. Tant mieux puisqu'Hysteria résonne dans le Stade de France. Puis, Nishe annonce United States of Eurasia qui fédère la foule. Tous les bras du Stade de France se lèvent vers la scène : impressionnant. Matthew introduit I Belong to You (Mon cœur s'ouvre à ta voix) en s'excusant pour son français ; la chanson a le mérite de créer un beau moment de complicité entre le public et le groupe. Moment qui continue sur la très connue Feeling Good.
Ensuite, Dom et Chris se retrouvent sur une scène mouvante pour interpréter leur jam plutôt électro. Dom est hallucinant, comme pendant tout le concert d'ailleurs. Ils repartent vers la scène principale pour prendre Matt au passage et reviennent au cœur de la première fosse pour Undisclosed Desires. Entre Resistance et Starlight, Dom prend quelques photos du public, avec son iPhone (traduction des paroles de Dom : "C'est fou tout ce qu'on peut faire avec un iPhone !"), et de Matt devant cet océan de bras et de mains. Arrivent enfin des chansons plus tendues, plus rock : Time is Running Out sublimée par la seconde voix de Chris, et Unnatural Selection et son break déjà mythique.
Premier retour sur scène avec "an old song" sur laquelle Dom demande que l'on allume nos portables : Unintended. Une fine pluie se fait sentir. On continue dans la douceur avec la première partie de la symphonie Exogenesis : Overture. Une sorte de soucoupe volante débarque dans le stade. Une acrobate en sort et effectue des figures au-dessus du public de la fosse ; ce qui n'est pas sans rappeler le numéro des acrobates suspendus à des ballons pendant Blackout au Parc des Princes en 2007. C'est joli et la symphonie est merveilleuse mais jamais jouée en entier. Alors on voudrait un peu de rock... Stockholm Syndrome ? Soulagement ! Il pleut de plus en plus et l'envie de terminer de façon nerveuse augmente en même temps.
Ils reviennent une dernière fois. Devant un public amusé, Matthew se présente en costume clignotant et lunettes rayées... Ils interprètent un Take a Bow qui fait énormément de bien aux oreilles et un Plug in Baby apocalyptique sous une pluie intense. L'ambiance est électrique et Chris fait monter la pression avec l'introduction de Knights of Cydonia : Man with a Harmonica. Pour l'anecdote, il jette encore son instrument dans la foule. Tout le monde sait que KOC signe la fin du set, alors tout le monde saute partout pour profiter des derniers instants. Muse remercie sincèrement le public français et lui dit à demain. Le groupe disparaît et le Stade de France se vide progressivement, une chanson de Sigur Rós en fond sonore...


Euh... Oui, à demain ! Une setlist différente ne serait pas de refus pour combler les absences de certaines.

4 commentaires:

  1. Alors on devait vraiment pas être loin parce que j'ai eu le même avant concert, la même impression en arrivant, et le même vévu à peu de chose prêt. D'ailleurs ta traduction de ce que dit dom avant de prendre la photo n'est pas exact, il dit qu'il va faire une photo aussi bien qu'il puisse la faire avec un iphone, sous entendu, ça ne devrait pas être terrible. Et il l'a d'ailleurs bien mise sur twitter.

    Par contre, une setlist différente, oui surement, demain vous aurez peut-etre muscle museum à la place de feeling good...ou éventuellement citizen erased à la place de stockohlm syndrom...va savoir, en tout cas ça n'ira pas dans la démesure non plus hein.

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  2. Moi aussi j'étais au concert de vendredi soir (et pour la petite histoire, c'est le premier concert de Muse que j'avais la joie de voir) et j'ai vraiment adoré. j'étais subjugué par la taille de la scène et les écrans disposés au sommet. L'immensité du Stade de France rajoutait à la dimension grandiose du spectacle.

    Pour moi, c'était un concert parfait (je me trouvais en pelouse normale, sur le côté gauche), la seule critique que je peux émettre étant les écrans de côtés un peu trop bas. Pour ceux et celles qui seraient verticalement désavantagées, apercevoir Matt' ne devait pas être une mince affaire.

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  3. Perso, j'étais en pelouse "normale", donc avec mon amie on est arrivés vers 15h histoire de pas être trop loin de la scène. On s'est retrouvés à une dizaine de mètres des barrières, la visibilité fut donc assez réduite (pour elle surtout, mon 1.86m m'a bien aidé). A ce propos, les écrans géants ne l'étaient pas vraiment et étaient positionnés trop bas pour permettre à tout le monde d'en profiter. Heureusement que des images du concert étaient projetées sur les faces latérales du "toit" de la scène sur plusieurs chansons.

    Niveau setlist, j'ai pris connaissance des changements entre vendredi et samedi et... bah celle d'hier était carrément mieux ! Mais je regrette absolument pas d'y être allé vendredi. J'ai adoré Uprising, Starlight et Plug In Baby. J'ai trouvé l'ambiance électrique, je pense que la fosse en train de sauter devait être super belle à voir depuis les tribunes.

    J'ai pas aimé les premières parties, mais alors pas du tout. Editors, à la limite, c'est pas trop mal, mais là encore les spectateurs de samedi ont été plus gâtés avec Kasabian.

    Ca reste quand même un concert de ouf.

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De la critique positive et négative, oui ! Mais toujours construite et justifiée, merci !

L.