Les réalisateurs de Lilo & Stitch, Chris Sanders et Dean Deblois, se sont inspirés de la saga de Cressida Cowell pour créer Dragons. La bande annonce n'était pas attrayante, mais le film est merveilleux. Harold, un jeune viking, vit sur l'île de Berk (où l'on combat des dragons menaçants) et cherche la reconnaissance de ses paires mais surtout celle de son père. Les relations, et particulièrement cette amitié improbable entre un animal sauvage et un humain, sont filmées avec justesse et délicatesse. Ainsi, après le très bon Kung-Fu Panda, Dreamworks frappe fort.
Que ce soit dit de prime abord, c'est l'un des meilleurs dessins animés de tous les temps, pour les petits comme pour les grands. On découvre enfin un scénario qui ne tombe pas dans les pièges des topoi du dessin animé fantastique. Les attentes du spectateur sont détournées et on est agréablement surpris. Le rythme est soutenu, l'humour est fin et les scènes sont splendides tant au niveau de l'action (accentuée par la 3D) que de l'émotion.
D'autre part, il y a une chose singulière qui rend le film proche de la perfection : l'utilisation subtile du silence. Le film décolle réellement avec la rencontre entre Harold, l'antihéros, et Krokmou, la Furie Nocturne. Étonnamment, et heureusement, cette créature ne parle pas. Le mieux, pour tenter de décrire la sensibilité exquise des scènes d'initiation, serait d'avancer l'hypothèse que le comportement de Krokmou aurait sans aucun doute fait faillir l'intransigeance de l'archonte Drakôn, à Athènes, au VIIe siècle avant notre ère.
D'autre part, il y a une chose singulière qui rend le film proche de la perfection : l'utilisation subtile du silence. Le film décolle réellement avec la rencontre entre Harold, l'antihéros, et Krokmou, la Furie Nocturne. Étonnamment, et heureusement, cette créature ne parle pas. Le mieux, pour tenter de décrire la sensibilité exquise des scènes d'initiation, serait d'avancer l'hypothèse que le comportement de Krokmou aurait sans aucun doute fait faillir l'intransigeance de l'archonte Drakôn, à Athènes, au VIIe siècle avant notre ère.
Enfin, il ne faut pas oublier que Dean Deblois est le réalisateur d'Heima, l'excellent film sur la tournée islandaise de Sigur Rós durant l'été 2006. C'est d'ailleurs une chanson de Jónsi, le chanteur du groupe, qui a été choisie pour le générique de Dragons. Il fallait l'acuité d'un homme tel que Dean Deblois pour filmer la difficulté de trouver sa place quand on est différent, pour prôner la tolérance et pour montrer les bienfaits de la connaissance.
Un film expressif, touchant, audacieux, réjouissant et intelligent.
Bien que suivant un tracé quelque peu cliché, ce film reste énorme! On retrouve même un peu Stitch dans Toothless! Et la musique de John Powell est tout simplement magnifique particulièrement la scène où le jeune viking "danse" sur le "dessin" du Dragon. Pure beauté. (et j'apprends surtout pour Heima! Merci pour l'info Lola!)
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