10/10/2010

The Runaways - Floria Sigismondi

Floria Sigismondi a réalisé de nombreux clips pour de grands artistes (de David Bowie à The Dead Weather en passant par Interpol, Muse ou encore Sigur Rós). Au cinéma, elle raconte l'histoire fulgurante du jeune groupe de rock féminin The Runaways. En partie produit par Joan Jett, le film est inspiré de Neon Angel, un livre coécrit par Cherrie Currie.

Entre le sang des règles de Cherrie Currie sur le bitume (existe-t-il un symbole plus féminin et rock'n'roll ?) et l'ouverture délicate, grâce à un coup de téléphone poignant, sur le futur succès de Joan Jett en solo, le spectateur bascule dans l'univers de Los Angeles en 1975. Le sujet aurait pu donner naissance à un long métrage clinquant et vide, mais, surprise, la réalisatrice n'est pas tombée dans le piège.
Car, du sexe, de la drogue et du rock'n'roll, ça aurait pu fonctionner tout seul pour faire payer le public. Surtout quand le chef opérateur de Gaspar Noé, Benoît Debie, est en charge de la photo, impeccable ; et quand la bande originale est aussi énergique, avec, entre autres, Rebel Rebel et Lady Grinning Soul de David Bowie, Fever de Peggy Lee, sans oublier les Runaways qui n'ont pas vieilli (notamment Cherry Bomb, de sa naissance à son apogée).
Il y a donc également une réflexion plus profonde, sur l'autodestruction et l'exploitation, portée par un bon casting. Michael Shannon semble avoir pris des acides pour interpréter le rôle du producteur, Kim Fowley ; et tandis que Kristen Stewart, en Joan Jett, joue le rock (et malheureusement, ça se voit), Dakota Fanning se métamorphose en Cherrie Currie, transpire le rock sensuel et dégage une grâce fascinante.

L'essence rock'n'roll est là. "Jack-fucking-pot" pour Floria Sigismondi et son équipe !

1 commentaire:

  1. Ah enfin ;)

    Un très bon film pour ma part, t'as du le lire quelque part. Et un bonus pour les deux actrices, victime (volontaire ou pas) du stat-system et qui prouvent là qu'elle arrive à tirer quelque chose de leur talent.

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De la critique positive et négative, oui ! Mais toujours construite et justifiée, merci !

L.