17/02/2010

Delphic @ Nouveau Casino

Une petite file se crée devant les portes du Nouveau Casino, mais la salle se remplira très lentement de 19h30 à 21h. Nul besoin de se presser pour être devant, l'ambiance est tranquille :  pas de groupies en vue. D'ailleurs, on peut constater que le public de Delphic est sans conteste, aujourd'hui, plus masculin que féminin.


À 19h55, la première partie commence. Et comme d'habitude, quand on est si près de la scène et donc des musiciens, on entend les déclencheurs de pédales d'effets et le bruit du mediator sur les cordes des guitares. Le groupe se compose de trois garçons : un claviériste (et guitariste), un chanteur-guitariste et un bassiste qui est également à l'aise avec une guitare dans les mains et qui danse ! Le son se règle progressivement, les mélodies sont entraînantes, mais la voix et l'ensemble du live ne sont pas maîtrisés. Un batteur serait peut-être le bienvenu. Le chanteur-guitariste nous informe : "J'ai pété une corde pendant la première chanson, c'est cool..." Mais cela ne le perturbera pas plus que ça pour la suite. Sept chansons et puis s'en vont, après un show pop inégal. Ils sont Français, ils s'appellent Candy Clash.

Les instruments et les nombreuses platines, machines et pédales d'effets sont installés. Mais il faudra attendre 21h10 pour que les trois Anglais de Manchester apparaissent, avec beaucoup de classe cependant. Ils sont accompagnés d'un batteur (métronome vivant) qui, lui, n'a pas revêtu l'uniforme chemise et pantalon à pince gris. Delphic commence par Clarion Call aux sonorités vocales proches de Bloc Party (de qui ils avaient fait la première partie à l'Olympia le 10 février 2009). Puis ils jouent Doubt et Halcyon sur lesquelles le guitariste démarque : il est vraiment impressionnant et les sons qu'il produit donnent des frissons.
Et là, Submission... Que dire ? Si le lightshow n'avait pas été si désagréable, le moment aurait été parfaitement envoûtant. Pourquoi en faire des tonnes avec un stroboscope et des lumières aveuglantes ? La musique parlait pourtant d'elle-même. Red Lights précède un autre très beau moment : This Momentary. Mais pourquoi quelques personnes se sont-elles mises à applaudir (en rythme, c'est déjà ça) ? La chanson a perdu en profondeur, malgré une belle version live beaucoup plus longue. Le chanteur-bassiste remercie le public pendant une transition très fluide avec Counterpoint.
Le groupe n'aura pas la chance de se faire rappeler puisque les portes des loges resteront fermées. Ils reviennent donc aussitôt sur scène pour terminer en beauté et en puissance grâce à la chanson qui a donné son nom à leur premier album : Acolyte. Et pour combler la frustration due à un concert trop court, Idioteque (Radiohead) résonne : impossible de quitter la salle avant la fin.


Autant sur album qu'en live, avec Delphic, on fait l'expérience de l'électro-pop mélancolique.

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De la critique positive et négative, oui ! Mais toujours construite et justifiée, merci !

L.