11/02/2010

Kasabian @ Olympia, "Paris, let me see your fucking hands in the air !"

Je n’étais pas allée les voir au Bataclan l’année dernière, je me devais d’être présente pour leur Olympia du 8 février 2010. Les petits protégés d’Oasis ont bien mûri et ont offert un show digne des meilleurs groupes de rock. Kasabian s’installe désormais aux côtés des plus grands de sa génération.


Après une nuit écourtée par le Super Bowl (diffusé en direct de Miami donc jusqu’à 4 heures du mat'), il faut puiser dans ses dernières forces pour profiter de Kasabian… Mais alors qu’on croyait patienter avec Miles Kane, ex-leader des Rascals et autre moitié des Last Shadow Puppets, ce sont les Français de Control qui ont fini de m’achever (et dans le mauvais sens du terme). Ils sont trois : un guitariste en manteau de fourrure, un batteur qui tient ses baguettes à la française (le seul dans sa bulle, sous son casque, à faire ce qu'il a à faire) et une chanteuse qui voudrait se prendre pour Alison "VV" Mosshart (chanteuse de The Kills et de Dead Weather) mais qui n'est qu'une vulgaire copie, j'insiste sur levulgaire. Gamine avec une paire de seins, elle brille par une rare absence d’élégance corporelle et verbale. Niveau musique, pendant 25 minutes c’est du déjà entendu, du réchauffé rock avec quelques touches électro. Mais peu importe le son quand il est insupportable de voir la musique se prostituer ainsi : à vomir.

L’Olympia offre 20 minutes de pause pendant laquelle le public aux tee-shirts des Who, de Joy Division ou encore des Red Hot Chili Peppers, va se chercher des centaines de bières.

Le soundcheck est fait : il est l’heure. À 21 heures, le concert commence ; à 21 h 01, la fosse est en délire. Le son est impeccable, les lumières donnent plein d'étoiles dans les yeux et 
Tom Meighan, le chanteur, joue parfaitement son rôle de meneur. Derrière ses lunettes de soleil, il fait chanter le public dès la deuxième chanson à l’excellent riff de guitare : Underdog. Le groupe enchaîne comme sur le dernier album West Ryder Pauper Lunatic Asylum avec Where Did All The Love Go ? et Swarfiga. Mais c’est Shoot the Runner d'Empire, l’album précédent, qui réveillera définitivement la fosse hurlant les paroles. Kasabian a l’intelligence de continuer avec une "song of the first album" à l’ambiance délicieusement planante, I.D., dont l’intro vaut les meilleurs trips du monde.
Tom Meighan interprète Process Beat et Thick as Thieve avant de s’éclipser pour laisser Sergio Pizzorno chanter sur Take Aim. Tom revient pour Stuntman ; il a troqué sa veste rouge pour une grise. Il poursuit son coaching de fosse : "You’re beautiful, it’s so fucking great to be here in Paris... You are magic tonight. Merci, merci !", qui ne manque pas de fonctionner, surtout quand le morceau suivant s’intitule EmpireTom va jusqu’à se signer après que le public s’époumone en criant "We are wasting awaaaaayyyyy".
Viennent Fast Fuse et The Doberman avant une fin sur l’énergique première chanson du premier album : Club Foot. Une chanson parfaite pour un final frissonnant. Les membres de Kasabian restent sur scène pour applaudir le public, il est 22 h 10. Ils ne se font pas trop prier pour le rappel : cinq minutes plus tard, Tom revient sur scène vêtu d’un maillot de foot rouge (que la foule s'arrachera quand il le lancera à la fin du concert), se fait huer (parce qu'il porte la couleur de l'équipe anglaise) et aime ça ! Il "enjoy Paris so much" qu'il refait chanter le public sur Fire ; il jette violemment son micro par terre à la fin de Vlad the Impaler. Heureusement, "the mic is still alive" pour LSF.  Je vous mets au défi de ne pas chanter et bouger sur cette merveille du premier album. Sur scène, ils se prennent dans les bras : ils ont l’air vraiment heureux de leur passage à l’Olympia. Les lumières sont rallumées mais le public continue de chanter. Tout le monde quitte la salle sans s'arrêter de reprendre LSF avec ferveur.


La descendance d’Oasis est assurée !

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De la critique positive et négative, oui ! Mais toujours construite et justifiée, merci !

L.