21/02/2010

Sherlock Holmes - Guy Ritchie

Le film n'est pas encore commencé que l'on plonge déjà dans l'univers de Sherlock Holmes avec les logos de production travaillés à la manière des images qui vont suivre. Guy Ritchie fait renaître le détective du 221b Baker Street en ajoutant une pointe de modernisme. D'ailleurs, on croirait que le héros sort plus d'un comic book que de l'œuvre de Sir Arthur Conan Doyle.

Entre magie noire et découvertes scientifiques plus logiques,  Holmes et Watson tentent de résoudre une enquête : l'inquiétante disparition de Lord Blackwood (Mark Strong) après sa pendaison. Robert Downey Jr. joue un Holmes décalé et paranoïaque, jaloux de la relation que Watson (le très bon Jude Law) entretient avec sa future femme (Kelly Reilly, vue notamment dans L'Auberge Espagnole et Les Poupées Russes). Malheureusement, la belle complicité de ces partenaires devient parfois ambiguë dans le film, et on se pose des questions sur les penchants du détective anglais (même s'il est apparemment amoureux d'Irene Adler interprétée par Rachel McAdams).
Ce questionnement un peu dérangeant n'est pas le seul point négatif du film. Malgré une trame sonore sans faute signée Hans Zimmer et des décors somptueux recréant Londres en 1890, l'intrigue bien exposée se laisse aller à quelques lourdeurs. Cette utilisation du ralenti, par exemple, pour montrer l'esprit de déduction de Holmes, est une bonne idée mais la deuxième fois est de trop. Les scènes d'action sont ingénieusement réalisées, mais certaines auraient pu être supprimées, quitte à raccourcir le film de quelques minutes.
Le rythme est inégal, et si l'humour british n'était pas présent, on en viendrait presque à s'ennuyer. Quant à la scène de fin sur le Tower Bridge, elle est ridicule tant elle tombe dans les clichés. Guy Ritchie en a peut-être trop fait.


À voir une fois mais pas deux ;  l'ambiance sera de toute façon dans la suite, que le film laisse entendre, avec le professeur Moriarty.

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De la critique positive et négative, oui ! Mais toujours construite et justifiée, merci !

L.